Alexey Meshkov, ambassadeur de la Fédération de Russie en France, s'exprime à la suite de l'accord trouvé entre Ukraine et États-Unis pour un cessez-le-feu.
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00:00Question simple pour commencer. La Russie va-t-elle accepter de cesser les combats pendant 30 jours ?
00:06C'est ce que demandent les États-Unis et l'Ukraine est d'accord.
00:12Avant tout, je tiens à dire une chose. C'est encore trop tôt pour donner des évaluations.
00:24Les accords entre la partie ukrainienne et la partie américaine ont été conclus,
00:33mais la partie russe n'a pas encore été informée sur les résultats de ces négociations en Arabie saoudite à Jida.
00:41Vous savez, il y a un proverbe qui dit que le diable est dans les détails.
00:50On voudrait d'abord connaître les détails, mais sinon, la partie russe s'est toujours prononcée pour une solution diplomatique et politique de ce conflit.
01:04Une solution diplomatique, en même temps, M. l'Ambassadeur, j'ai le souvenir de ce que disait votre ministre des Affaires étrangères,
01:11Sergei Lavrov, qui le 28 décembre dernier disait la chose suivante, un cessez-le-feu en Ukraine, maintenant, ne mènerait nulle part.
01:19Vous dites, bien sûr, il faut attendre d'avoir les détails de ce qui s'est conclu et de voir les éventuels échanges entre les États-Unis et la Russie,
01:25mais est-ce que ce cessez-le-feu vous paraît plausible ? Est-ce qu'il vous paraît être une possibilité pour la Russie ?
01:31Oui, bien sûr. Effectivement, la Russie est très intéressée à trouver une solution, on va dire, radicale de ce problème, à savoir parvenir en accord définitif.
01:50Malheureusement, nos partenaires occidentaux nous ont leurrés, nous ont dupés à ma entreprise à cet égard.
01:57Je vais vous donner un exemple des accords de Minsk, lorsque les accords ont déjà été convenus, notamment sur l'arrêt des hostilités, des combats,
02:09mais ni la partie ukrainienne ni les partenaires occidentaux n'ont pas voulu mettre en œuvre les accords de Minsk en réalité.
02:20Donc oui, je le répète, la Russie a tout l'intérêt de voir les accords bien réels pour qu'ils puissent assurer notre sécurité.